Dans l’eau transparente et froide des cailloux aux teintes cuivrées chatoient sous les rayons du soleil printanier. Sur les berges s’élèvent des sapins dont les reflets verts suivent les méandres du ruisseau jusqu’à ce qu’un flot impétueux les déchiquette, les brise et les roule dans les cavalcades tonitruantes d’une écume qui avale tout sur son passage. C’est du haut d’une pente de rochers moussues que serpente et s’élance cette source claire qui se déverse vers la vallée où les reflets épars se reconstituent en pointes acérées bataillant dans l’onde claire.