L'Atelier EcrireClair.net

Buffy, je voudrais te remercier pour tes  pieux acérés et tes crocs féministes autant que pour ta souplesse de corps et d’esprit face aux plus viles créatures. Tu es la première d’une grande lignée.  

Peggy O, ambitieuse, libre et créative, dans ce monde impitoyable de Madison avenue, tu as réussi à marquer ton nom et ton empreinte  de rouge restera sur toutes les lèvres des new-yorkaises dégourdies. Je voudrais te remercier pour être devenue cette pieuvre conquérante. Le chemin est long dans les couloirs de la pub.

Hannah, tes formes généreuses, ta gouaille d’enfant capricieuse et rebelle, ton humour collant et sale, ont marqué une nouvelle génération de combattantes. Je voudrais te remercier de donner un regard moins lisse sur nos amours, quoique qu’encore trop blanc et hétéro.

Michaela, un énorme merci pour ta façon de parler des frontières entre le oui et le non, entre le peut-être mais pas maintenant, du « ça se discute », du « c’est définitif ». Jamais une vérité si complète n’avait traversé l’écran aussi justement. Il en faut d’autres encore.

Ma chère Claire, tu restes cette jeune femme qui se transforme et vit au milieu des morts, celle qui fait le pont entre le choix de la vie et le choix des ombres. Ta lumière rousse et vibrante restera la plus belle fin, la plus tendre et la planante.

Et comment ne pas remercier Fleabag, cette âme blessée éblouissante de chagrin et d’amour qui généreusement s’offre à la spiritualité. Rage et tendresse sont donc compatibles, du moins pendant une dépression. Un sincère merci à cette démonstration d’humanité.

J’ai également une pensée émue pour Andréa, pour son ambition et sa force bien sûr mais surtout, surtout pour son sens incroyable de la répartie, aussi massacrante d’un marteau, aussi pure que la vodka.

Pa avance, je souhaite remercier les héroines qui sauront prendre ce relais et éclairer la mire de nos télés. Je vous sais nombreuses, pas toujours comprises, souvent méprisées et pourtant si convaincantes.