Verbe-premier

Je seuil et l’air climatisé pleine figure, courant froid, je raideur dans le cou presque

mon corps marche arrière. Déjà je narine à plein les parfums, j’aveugle les enseignes, bousculade des sens, je vertige presque

et une main vers moi paume ouverte au sourire dents parfaites cher monsieur je vous réduction inédite je détour je méandre je quête mon chemin je issue en tous sens presque

derrière moi je collision mannequin automne-hiver de la tête au pied Element Levis Clarks et North Face demi-tour j’embrasure d’un côté je m’échappatoire dans un coin presque

les montres étalées me tic-tac le crâne, leur chant s’obèse à chaque seconde, leur grondement me rafale l’épiderme j’étoiles blanches, je vague sans rivage, j’accident, j’écroulement, presque

je débâcle sur le champ de bataille, je fuite, je jambes à mon cou mais je labyrinthe, où, où, où ? Houhouhou ! me réponse un écho, celui d’un père noël vide d’humain, un robot, simulacre, un mensonge, il d’un côté et de l’autre, sourire plastique joues pétrole presque

l’envie de lui avalanche d’insultes à lui aux néons, aux flacons, aux promos presque

alors je silence au-dedans, je paralysie le monde extérieur, je bout de papier dans ma poche, un stylo toujours là et je plume ton cadeau juste un mot, je refus absolu, je sécession de ce monde, pour toi aucune allégeance au verbe-premier consommer.

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