Manu

Les lumières de la boulangerie s’allument. Les silhouettes s’agitent derrière la vitrine du Blé D’Or. Il est 6 heures. Il fait droit dehors. J’ai envie de me griller une cigarette, une roulé, sans filtre. D’un café serré, sans sucre et d’un croissant chaud. Au beurre.

Ils m’ont radié de Pôle Emploi. J’ai reçu le courrier chez le copain. Les choses commencent à s’affaisser. ça me laisse indifférent. J’ai vu ma conseillère pendant trois ans. Elle laissait mourir ses plantes vertes sur le bureau. Alors moi. Et c’est peu d’élégance une lettre de radiation. Il n’y a pas les formes, juste de l’indifférence. J’aimerais plutôt lire les gros titres de l’Equipe. Ça fait longtemps que le « chaudron » a pas chauffé. Hier les Verts jouaient, en finale de la Coupe de la Ligue. J’ai fait les pronos : 2 pour Sainté, 1 pour les Parigos.

Le banc est froid. Il est 7 heures. La bouche du métro souffle dans mon dos. J’ai envie d’un croissant. Au beurre. D’un café, serré. Et d’une cigarette, roulé, sans filtre.

1 thought on “Manu

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *