Merci à la nuit de m’avoir donné le jour – c’était autant que je m’en souvienne un jour de la semaine d’un mois avant l’hiver
Merci à l’ascenseur qui me hissa jusqu’au cinquième étage d’un immeuble dans lequel je vécus au moins deux dizaines de ma vie – je ne remercierai jamais assez celui ou celle qui actionna le bouton d’appel
Merci à la trottinette bleue qui m’a forgé deux mollets bien ronds à force de patiner – parfois 100 mètres de dénivelé sur 7 km
Merci à la voiture rouge d’être montée si haut sur la carte, empruntant le réseau routier/autoroutier jusqu’en bordure de mer à la pliure des années – Comme à Ostende Arno dans la poche On voyait les chevaux de la mer etc etc et le vent à décorner les bœufs merci chauffeur
Merci à la rame de métro qui m’emmena jusqu’au terminus de la ligne où je n’étais encore jamais allée, au-delà des confluences où jadis il y eut une gare – je devais revenir seule nous étions deux